Non non, je vous rassure, je ne suis pas devenu Grand Adorateur des radars automatiques. C’est juste qu’hier, on "fêtait" leur 5eme anniversaire. Et leur taux de fécondité est élevé, puisqu’ils sont 2112 actuellement. La sécurité routière leur attribue 11000 vies sauvées durant cette période.
- Première question : Comment arrive-t-on à ce chiffre ? la réponse est édifiante. Il suffit de prendre le nombre de morts sur les routes la dernière année sans radars (2002), de multiplier par 5, et de faire la différence avec le total cumulé des 5 dernières années. Ce qui signifie donc que la sécurité routière attribue l’INTEGRALITE de la baisse des tués sur les routes à ces boites magiques. Consternant et mensonger. Elle oublie la sécurisation du réseau routier, l’amélioration de la sécurité active et passive du véhicule et surtout toutes les actions préventives menées.
- Deuxième question : Sur M6, Michèle Merli, nouvelle Déléguée Interministérielle à la Sécurité Routière affirme que l’argent récolté par les radars automatiques (plus de 400 millions d’€ par an) finance la Sécurité Routière et notamment les infrastructures. N’est-elle pas au courant que depuis 2007, l’Etat s’est désengagé en déclassant la majorité des routes nationales pour que le coût de leur entretien revienne aux départements ? Quant au Plans Départementaux de Sécurité Routière, s’ils bénéficiaient de cette manne, ça se saurait. Cet argent est versé au budget général de l’Etat, comme n’importe quel impôt.
- Dernière question : Puisque les radars automatiques sont la solution à tous nos problèmes, pourquoi le nombre de tués dans mon département est-il en augmentation depuis 2003, malgré l’achat d’une vingtaine de radars ?
Et enfin, le bouquet final nous vient de Chantal Perrichon, présidente de la Ligue Contre la Violence Routière, qui nous vante la pédagogie des radars automatiques. Selon elle, grâce à eux, les Français ont pris conscience que la vitesse tue. Si c’était vraiment le cas, il n’y aurait pas 12000 véhicules flashés par jour, et surtout, on pourrait arreter cette politique répressive en raison de cette fameuse prise de conscience. Allez, chiche !
La réalité, c’est surtout que la LCVR continue comme d’habitude à soutenir la politique sécuritaire du gouvernement, sous peine de voir disparaitre les subventions publiques qui la font vivre.