communiqué par ma pomme :
les radars mal réglés, suite...
Le mensuel Lyon Mag, comme l'avait fait Auto-Plus, vient de mener son enquête sur la façon dont sont réglés les radars automatiques, les résultats sont édifiants. Le journal a eu recours à un cabinet de géomètres pour vérifier la bonne orientation de 3 radars lyonnais, condition indispensable pour que les résultats soient juste. Résultat : les 3 cabines sont réglées selon un angle de 13°, au lieu des 25° requis. Concernant les radars automatiques embarqués, les géomètres ont pu constater que les policiers garent leur voiture sur le bords de la route sans qu'aucune mesure de l'angle soit effectuée. Le cabinet précise d'ailleurs qu'il est impossible à un policier de mesurer précisément l'inclinaison du radar.
Pendant ce temps, le ministère de l'intérieur continue de jurer la main sur le coeur que les radars "flashent juste". Evidemment, puisqu'il est juge et partie! Si l'être humain peut avoir des défaillances, il est aberrant de croire qu'une machine ne peut en avoir, surtout sans contrôle régulier. Et on imagine bien que les seules fois où une intervention est effectuée sur les radars, c'est quand ceux-ci n'apportent plus leur obole à l'État.
Lorsqu'en 2003, la FFMC a dénoncé le Contrôle Sanction Automatisé parce qu'ils mettait gravement en cause la présomption d'innocence, elle a été accusée de défendre les "fous du guidon". Elle défendait simplement le droit de chaque citoyen de contester l'infraction qui lui était reproché et d'être entendu par un magistrat. Mais le gouvernement d'alors, plutôt que de nous accorder ce droit fondamental, a préféré la promesse d'une manne fiscale, au risque de verbalisations injustifiées. L'histoire nous a malheureusement donné raison.