Compte-Rendu (première partie)
Nous sommes donc le samedi 31 janvier, il ne fait pas très chaud, genre 2 ou 3 degrés. Je suis chez moi et j'attends ma chérie, qui roule pour la 4ème fois son Diversion, et qui n'aurait en rien voulu venir en tant que simple passagère... je suis donc admiratif avant même notre arrivée chez Aprilia !!!
Nous partons donc, c'est Bertrand, un pote VTRiste qui m'emmène, moi, et ma super combinaison hiver aux couleur de la DDE diront certaines mauvaises langues, vers le Graal ! Je suis tout de même assez stressé à cet instant, puisque je vais réceptionner une moto que je n'ai même jamais enfourché. Je l'ai juste entendue une fois dirons-nous, mais pour le reste, c'est du pur achat catalogue... Stressé donc...
Arrivée (tardive) vers les 15h30 à la concession... Rhââââ j'en peux plus, elle est là, derrière la vitrine, qui m'attend, trônant fièrement au milieu de ses petites copines Moto Guzzi et autres Benelli... Nico et Dom, ont fait le déplacement pour assister à l'événement (ou simplement pour le plaisir de se geler les c... avec nous) et sont déjà là, à regarder sous tous les angles cette moto, qui, il faut bien le dire, est extraordinaire... J'éclate de rire sans raisons. J'essaye en catastrophe un pantalon Berik (c'est que le manque d'accord entre la veste et un pantalon Triumph n'est pas du meilleur goût). Avec une machine comme ça, faut être fashion jusqu'au bout.
Pendant ce temps, Christian - le concessionnaire - sort le Tuono dehors, afin de lui faire connaître, moi présent, sa première mise en route.
Je reste bouche-bée, devant la déco, surtout des jantes d'ailleurs, qui brillent aux derniers rayons du soleil qui tend maintenant à disparaître.
Mise de contact, appui sur le démarreur, premiers coups de pistons, et là, des frissons partout... Nom de diousse le bruit qu'elle fait !
Un bref aperçu des fonctionnalité du tableau de bord (j'adore le fait qu'il n'y ai plus besoin que je me contorsionne pour afficher un trip ou l'autre, tout est dispo au guidon), puis nous procédons à ma petite tradition : Baptême du Tuono au champagne, et petite gorgée pour les pilotes. une bouteille de 37,5 cl, pour 7, c'est juste de quoi nous redonner du peps avant de partir affronter le froid, sans passer dans l'illégalité, ou même devenir dangereux...
"Rabillage" chaud, "remettage" de la combinaison certes plus qu'efficace, mais peu glamour... on s'en fout, la star aujourd'hui, ce n'est plus moi, c'est Tuono R Factory !!!
"La suite avec les photos tout à l'heure... Je vous donnerai dans un détail qui m'est tout à fait caractéristique, mes impressions au guidon de la bête !"
Compte-Rendu (Seconde partie)
Il fait froid donc, les moteurs chauffent, et le petit groupe que nous sommes s'apprête à prendre la route.
Je monte, que dis-je, je grimpe sur la selle haut perchée de Tuono, et en cela, mon pantalon tout neuf, mes bottes toutes neuves, ma combinaison de pluie, ne m'aident à me sentir de suite à mon aise... La selle est haute, et les cales-pieds fleurent bon le "t'auras beau mettre de l'angle comme un goret, jamais nous ne toucheront le sol"... Première, petit coup de gaz, et hop, la moto s'ébranle, dans un vacarme assourdissant, telle une fusée elle éclate littéralement le bitume derrière elle et... bon ok, je me calme, j'en fait un peu trop là !!!
:plol
Voici mes premières impressions :
On sent vraiment ses gênes d'hypersportive. Je m'attendais à un déchainement de violence dès les plus bas régimes, et ben non, la moto semble me dire "coco, dépasse les 3000 tr/min, et tu verras ce que veut dire accélération !"... En dessous, à part en première, pas grand-chose ne se passe... par contre après, tout s'emballe, et c'est avec une vraie frustration que la poignée doit être relachée à 6000tr/min, rodage oblige. Autre remarque, et question d'ailleurs que je vous pose, les 4 5 et 6ème rapports servent ils à quelque chose mis à part pour économiser un peu de fuel :mrgreen ??? Juste parce qu'à 6000 tr/min justement, la troisième suffit déjà amplement à dépasser toutes les limitations, autoroute y compris ! Alors j'imagine simplement à 2 fois ce régime, ce que ça risque de donner.
La conclusion que je fais après - hum hum - 3 heures de roulage, c'est que je vais devoir réapprendre pas mal de chose sur la moto, avec ce petit bijou !
Je n'ai pas vraiment testé les freins, pas vraiment testé le chassis (temps pas vraiment génial oblige), mais je ne manquerai pas d'en discuter avec vous.
Nous sommes rentrés à Nancy vers les 19h00, avant de repartir vers Metz, moi en réserve, après avoir pris les petites routes depuis Baccarat.
Question design, quand on voit la machine en vrai, on se dit que les photos tant et tant regardée sur internet, ne valent pas grand chose. La mâchoire s'en décroche. Tous les yeux des passants sont rivés sur moi, et je vois bien qu'ils se demandent :"Comment peut-on rouler avec une Combin DDE sur une moto pareille... Ouaaaah Qu'est ce que c'est ???"
Tuono est maintenant chez ma Chérie, à Metz, car la neige s'est invitée lundi matin à la fête... Et hors de question de la sortir par ce temps pour rentrer chez moi...
Mes photos sont là (http://cid-9ce1b87802123962.skydrive.live.com/self.aspx/tuono)
Ce qui est sur, c'est qu'une belle histoire débute entre Tuono et moi. Cela faisait longtemps que je ne m'étais pas introduit furtivement dans le garage pour être bien sur de l'y trouver, et qu'il ne s'agissait pas seulement d'un rêve.
Cette moto est belle, sublimement bien finie (jusqu'à la clé de contact design), et dotée d'un vrai caractère. A moi de l'apprivoiser maintenant... Habitué depuis 9 ans aux triples, à leur couple dès les plus bas régimes, et à leur montées en régime puissantes mais linéaires, me voici donc face à une machine bien plus "viscérale" que toutes celles que j'ai déjà possédées... Vivement le printemps... Vivement la fin du rodage !!!
Au plaisir de vous croiser sur la route...
:v