Certains ont suivi le récit du premier opus de ma saga mécanique sur le RSV Mille, voici pour vous le second volet.
Las de mes mésaventures passées, je décide par ce froid mardi soir du 12 Mars à éxécuter ma vidange pour Valentina la splendide. En effet, petit à petit, je continue à la restaurer, car la belle n'avait pas un proprio trés soigneux jusqu'à présent.
Toutes les conditions sont réunies pour passer un bon moment: Température de l'atelier idéal car préalablement chauffé, outils propres, filtre à huile flambant neuf, et bien sûr une jolies ration de 15w50 pour mon amoureuse. Ma femme me laisse quartier libre et m'apporte une petite Leffe Ruby pour le réconfort avant l'effort. Un bon Metallica pour le fond sonore, et c'est parti.
Déshabillage langoureux de mon italienne, et hop, vue sur le réservoir d'huile... Oups, une patte de fixation est cassée ! Ah non, hors de question ! Hop, on refait quelque chose de bien avec un zoli silent-block tout plein. Un bisou sur la selle, et c'est reparti.
Dévissage du bouchon du réservoir... MIIIILLLLEEEEDIEUUUUUUUUU !!!!! GNAAAAAAARRRRFFFFFF !!! PUTAIIIIIIIIIINNNN ! Le voilà... Eh ben... Le serrage au couple c'était pas trop son truc ! Dépose du filtre, Ok. Dévissage du bouchon du carter moteur... AAAAAAAARRRRGHHHHH !!!! SAAAAA MEEEERRRREE LA FOOOOOLLLLEEE ! NOM DE DIIIIIEUUUUU ! A y'est !!!! Qui sont donc ces fous qui serrent plus que de raison ! Bref !
Valentina se vide lentement de son fluide . Une clope, une autre Leffe. On remonte le filtre neuf, je vérifie une des vis du couvercle de filtre ( Notez bien ce détail ), on remonte le tout, on remet les bouchons, joints neufs partout, serrage en force tranquille, au couple préconisé. Tout va bien.
Bois ma belle, bois le précieux fluide acheté par ton serviteur. Tout est fini maintenant.
Si tout c'était arrêté ici, j'aurais choppé un tendu du feu de Dieu, mais seulement voilà, l'homme est faible face à la tentation. Je décide de redonner un petit coup de clé partout... Bouchon de réservoir... Bouchon de carter... Et enfin une vis du couvercle... L'autre... PING!...
...
Comment ça PING ? Et voilà ! Le fluide jailli... Inexorablement... Grosse goutte par grosse goutte... cette petite p**e de vis viens de m'péter dans les crayons, sec et net, bien à ras comme on aime. J'ai le noeud. Je pourrais me coincer les boules dans l'étau tellement j'ai les nerfs. Je m'insulte moi même, j'insulte ma meule, je coupe la musique, et là, j'invoque le seigneur pour avoir les vis qui vont bien en stock. J'AI !!!.
Je revidange. J'arrive à retirer, je ne sais comment, le morceau de vis pétée, je remonte le tout... Cette fois- ci on y est. Il est 1h00 du matin. Je sue. Fait trop chaud dans ce garage ! Plus de clopes. Plus de bières. De l'huile partout. Ma femme dort. Béquille en vue. Mais face a moi, il y a Valentina, nue, si belle comme d'habitude. Je lui remonte ses carénages, je la bichonne encore un peu... J'oublie tout mes soucis quand je suis dessus... Allez va, je t'aime quand même.
Putain d'italienne.